Pourrais-tu compléter la phrase suivante : "Mon voyage vers l'EXTREME SELF-LOVE a commencé lorsque..."
R: "Mon voyage vers l'EXTREME SELF-LOVE a commencé lorsque je n'avais pas le choix de faire face à moi-même. Suite à une séparation difficile avec mon ex fiancé en 2021, une deuxième dépression n'était pas une option pour moi. Je suis donc sortie de ma zone de confort. Voyager seule pour la première fois m'a non seulement aidé à me comprendre et à m'identifier, mais aussi à faire face à mes peurs, à me forger, à me faire confiance. Donc, je dirais que partir à l'aventure, seule, m'a permis de vivre mes émotions pleinement et de me reconstruire. C'est là le début d'une grande et mouvementée histoire d'amour avec moi-même."
Qu'est-ce qui t'a motivé à prendre soin de ta santé physique et mentale, et quelles pratiques t'ont aidé à maintenir cet équilibre ?
R: "Ce qui m'a motivé à prendre soin de ma santé physique et mentale sort de juste l'amour que j'ai envers moi-même. C'est aussi dû à l'amour que j'ai pour les autres. Nous vivons dans une société qui est malade. Le concept de "métro, boulot, dodo" fait que nos priorités ne sont plus à la bonne place. Je veux guérir de mes blessures émotionnelles, je veux élargir ma confiance en moi et renforcer mon corps puisque c'est la meilleure recette pour une paix intérieure, à long terme. C'est aussi la meilleure recette pour attirer ce qui est le mieux pour soi ainsi que pour entretenir de belles et saines relations. La meilleure façon de prendre soin de ceux qu'on aime est de prendre soin de nous en premier. Prioriser notre santé mentale et physique m'aide à rester présente et authentique dans toutes les autres sphères de ma vie: relations, boulot, etc."To make this world a better place you need to start with you."
As-tu rencontré des moments de découragement ou des plateaux dans ton parcours vers l'auto-amour ? Si oui, quelles leçons en as-tu tirées ?
R: "Bien sûr. Perdre mon emploi, vivre des ruptures amicales et amoureuses, une dépression, avoir un syndrome d'imposteur pour la profession que je veux entamer, multiples crises d'anxiété, bref la liste est longue. Il faut se rappeler que l'auto-amour n'est pas un palier auquel tu accèdes et qui reste intacte par la suite. Au contraire, l'auto-amour est une pratique, une croyance qu'il faut entretenir tous les jours. Ça fait mal de se faire dire non, car tu crois que tu n'es pas assez. Tu doutes de ton potentiel, de ta valeur. Cependant, la meilleure leçon que j'ai tirée de tout ça est que, au final, j'ai toujours fini par remercier l'Univers pour toutes les fois où elle m'a dit Non. Parce qu'elle m'est toujours revenue avec des meilleurs Oui(s)."
Comment définis-tu la notion de "réussite" en ce qui concerne le bien-être, et comment cette définition a-t-elle évolué avec le temps ?
R: "Pour moi, la réussite en ce qui concerne le bien-être ressemble au concept du Taoïsme, une tradition chinoise. Être détachée de manière saine de ce qui risque ou ne risque pas d'arriver. Peu importe les circonstances, rester ancrée et en paix avec ce qui arrive surtout s' il est hors de notre contrôle.
La vie nous lance toutes sortes d'obstacles. Moi je n'ai pas arrêté d'en recevoir depuis les 2 dernières années. Elle me teste constamment. Et c'est rendu que je m'adapte beaucoup plus vite qu'au début, car j'ai appris avec le temps que si c'est hors de mon contrôle, je dois m'en détacher.
Donc pour moi, la réussite du bien-être est d'atteindre une paix intérieure par rapport à ce que nous étions, ce que nous sommes, et ce que nous deviendrons. De ce qui était, ce qui est, et ce qui s'en vient."
Dans une société obsédée par l'apparence physique, comment trouves-tu la force de te concentrer sur des objectifs de bien-être plus profonds et significatifs ?
R: "C'est un combat constant de se détacher des standards de beauté et de s'accepter complètement dans notre différence, mais c'est possible. Je crois que mon envie de guérir et de m'assumer comme je suis est tout simplement plus forte que mon envie de plaire aux autres. Ça m'a pris de la déconstruction, surtout étant une femme métisse, j'ai longtemps eu une sorte de crise identitaire par rapport à mon apparence. Les standards de beauté à l'époque et même encore aujourd'hui sont très fixés sur des traits Européens. Ceci dit, je trouve la force en pensant à mes ancêtres. Mes traits sont l'union de plusieurs amours avant moi. Si ces traits et caractéristiques ont été aimés jusqu'à ma descendance, alors pourquoi ne pas en être fière? Il faut littéralement reprogrammer son cerveau, lui permettre de désapprendre les mensonges qui nous ont été imposés. Notre authenticité et notre confiance en soi ont toujours été la chose la plus attirante qu'on puisse offrir et ceux qui nous imposent le contraire veulent simplement se faire de l'argent sur nos insécurités."
Comment parviens-tu à équilibrer ton désir d'atteindre tes objectifs de performance avec l'importance de t'aimer et de t'accepter tel(le) que tu es actuellement ?
R: "Je pratique en ce moment même la modération. Je me motive à atteindre mes objectifs de performance tout en me rappelant de savourer la vie. D'être ici, maintenant. J'écoute mon corps. Si il a une journée où il a particulièrement besoin de repos, alors je le recharge. Si il a besoin de mouvement, alors on y va a fond. Si il a besoin d'amour, alors je lui en donne un peu plus que les autres fois. Je dirais que "ma" clé pour trouver l'équilibre est de vraiment, sincèrement, s'écouter et de valider nos émotions dans les bons et les pires moments. Comme ça chaque action vient d'une place d'intuition. "Restfully reaching goals".
Comment te préserves-tu de la comparaison avec les autres ?
R: "Je me rappelle que peu importe ce que je remarque chez autrui est une réflexion sur moi. La beauté que je vois chez une autre est une réflexion de ce que j'ai en moi. La jalousie que je ressens est aussi un miroir qui me rappelle où j'ai besoin de creuser et guérir. La comparaison est l'ennemi du bonheur, elle te grugera car elle te fait prendre le risque de te dévaluer, mais au contraire, quand tu envie quelque chose, ça devrait t'inspirer. Une personne rayonnante peut aider une autre à briller tout en restant allumée."
Quel a été ton plus grand apprentissage en partageant publiquement ton parcours vers l'extrême self-love, et en quoi l'auto-amour t'a-t-il aidé dans ce processus ?
R: "Dans une société qui profite des insécurités des gens (et surtout des femmes), s'aimer pleinement est un acte de rébellion. S'aimer est presque tabou ou même mal vu. À force de partager mon cheminement vers l'amour de moi, ça a dérangé certains. Au fil du temps, j'ai compris que je ne peux pas être leur sauveuse. Ce qu'ils vivent ne m'appartiennent pas et leur méchanceté face à mes publications reflète le combat qu'ils doivent avoir avec eux-mêmes. Des paroles blessantes viennent de personnes blessées et l'auto-amour m'a aidé à m'en détacher."
Comment définis-tu l'extrême self-love ?
R: "L’EXTREME SELF-LOVE pour moi se définit comme un amour inconditionnel envers soi. Et cela ne veut pas dire qu'on s'aime au point de ne plus vouloir évoluer, au contraire, c'est qu'on s'aime malgré qu'il y a du travail à faire. C'est étroitement lié à l'estime de soi et l'auto-compassion. Ça n'englobe non seulement la façon qu'on se traite, mais également nos pensées et nos sentiments à notre égard. C'est se comprendre (ou essayer), se pardonner, se motiver, se rassurer sous toutes nos phases.”
Quel conseil précieux donnerais-tu à quelqu'un qui souhaite entamer un parcours de bien-être mais se sent dépassé ou intimidé par le processus ?
R: "Le meilleur conseil que je puisse te donner est de consulter. Un(e) psychologue, un(e) psychothérapeute, un(e) guide spirituelle, un(e) coach - bref, je crois que la meilleure façon de débuter est de comprendre nos mécanismes de défenses, nos croyances limitantes, d'où ça vient et pourquoi nous les avons. Pour ma part, aller aux sources de mes blessures était la meilleure façon de débuter une relation saine avec moi-même car j'ai pu me pardonner, j'ai pu pardonner autrui, et c'est vraiment là que la guérison débute."
Comment peut-on t'aider à développer encore plus d'extrême self-love ?
R: "Je crois qu' une façon de non seulement m'aider moi, mais le collectif, est la représentation. Faire en sorte que l'histoire de toutes sortes de femmes soit mise à l'avant. Femmes de couleurs, femmes de religions, femmes enceintes, mères, etc. Ça fait qu'on se sent moins seule, qu'on se sent incluses et ça crée une réelle communauté!
